Que vous partiez pour une petite balade ou pour une randonnée de plusieurs jours, la chaussure constitue l’ un des éléments essentiels de votre expédition.
Il est important de préparer cet acte d’achat, de découvrir les caractéristiques des produits disponibles et de les confronter à vos besoins, afin de choisir un produit adapté.
Le terme « chaussure de randonnée » est très générique puisqu’il peut regrouper les chaussures de trekking, d’alpinisme, de trail et même certains running.
Les différentes marques du marché proposent des gammes de produits spécifiques à chaque type d’activité. Les technologies développées par les fournisseurs visent à améliorer les propriétés des chaussures de randonnée, à savoir :
1 – L’adhérence
La première attente d’une chaussure de marche est qu’elle assure une adhérence optimale, quels que soient la nature et l’état du terrain.
La semelle extérieure garantit cette fonction. Elle doit être crantée, mais pas seulement. La qualité de la gomme, entrant dans sa composition, va jouer un rôle important. Attention, certaines chaussures de loisirs, à semelle crantée, offrent une adhérence très médiocre.
Dans certaines circonstances extrêmes de randonnée, l’adhérence assurée par la semelle ne sera pas suffisante et il sera nécessaire d’ajouter des crampons. C’est le cas, par exemple, lors de passage de névés ou durant la traversée d’un glacier. Vous devez alors choisir des chaussures à semelle cramponnable.
2 – Le maintien
Autre priorité, le maintien de votre pied et éventuellement de votre cheville. Il s’exerce de trois façons :
– Le maintien latéral du pied. Il est assuré par la rigidité de la tige, dépendant des matériaux de composition utilisés et des renforts latéraux insérés par les fournisseurs.
– Le maintien du pied lors du déroulé. Il est plus ou moins ferme, selon le type de semelle : souple, semi-rigide ou rigide.
– Le maintien de la cheville. Il s’effectue grâce à la tige de la chaussure : haute ou intermédiaire. Cette dernière, souvent nommée tige mid, représente un bon compromis entre maintien et confort. Sa découpe en biais permet de recouvrir la malléole tout en libérant le talon d’Achille.
Le maintien est à privilégier si vous entrez dans un des cas de figure suivants :
– Votre parcours est technique avec des passages délicats, terrains accidentés et / ou conditions extrêmes,
– La durée de votre randonnée est longue,
– Vous êtes peu expérimenté et / ou dans des conditions physiques moyennes,
– Vous avez déjà subi des traumatismes, de type fracture de la malléole ou entorse.
3 – Le confort
A ne surtout pas négliger si vous voulez partir l’esprit léger et profiter pleinement de votre randonnée. Afin de mettre toutes les chances de votre coté, soyez attentifs aux points suivants :
Choisissez un modèle adapté à votre activité
Il est inutile de choisir une chaussure de haute montagne pour effectuer une ballade de 5 km sur un sentier balisé PR. Les modèles techniques sont rigides, lourds et contraignants. Prenez le temps de définir vos besoins en ciblant le type de parcours pour lequel vous souhaitez vous équiper. Consulter notre fiche de conseil : « Les différents types de randonnées ».
Choisissez un modèle adapté à votre profil
A parcours équivalent, vous n’aurez pas les mêmes besoins selon votre profil « sportif ».
Choisissez un modèle adapté à votre morphologie
Il faudra privilégier le modèle offrant un chaussant en adéquation avec la largeur de votre pied et / ou de votre coup de pied. Prenez le temps de les essayer, de les comparer et de repérer les points de friction entre la chaussure et votre pied. Respectez la règle : aucun contact douloureux lors de l’essayage d’une chaussure neuve.
Choisissez la bonne pointure
Encore une fois, le choix de la pointure est aussi important que le choix du modèle. Il est préférable d’effectuer les essais le soir, avec vos chaussettes de randonnée. Enfilez vos chaussures sans les lacer. Mettez vous debout et avancez un maximum vos pieds jusqu’a ce que vos orteils touchent l’avant de la chaussure. Vous devez alors pouvoir glisser facilement un doigt entre votre talon et l’arrière de la chaussure.
Il est souvent nécessaire de rajouter 1 à 1,5 pointure de plus que votre pointure habituelle, selon la marque.
Privilégiez un bon amorti
La semelle de votre chaussure de randonnée doit vous garantir maintien, adhérence mais doit, aussi, permettre d’amortir les chocs. Comme pour un modèle de course à pied, les fournisseurs développent des technologies pour optimiser cet amorti. La semelle Vibram fait souvent référence car c’est la plus connue. Il existe cependant d’autres concepts efficaces, déposés par les différentes marques de chaussures de randonnée (ex : la semelle Contagrip de Salomon). Si vous jugez que l’amorti de votre chaussure est insuffisant, n’hésitez pas à remplacer les semelles de propreté d’origine par des semelles amortissantes (de type Sorbothane).
4 – L’imperméabilité
En règle générale, il est assez agréable de garder les pieds au sec. Un pied sec est moins sujet aux ampoules et ne se refroidit pas. D’autre part, l’humidité favorise les mycoses et le développement des bactéries à l’origine des mauvaises odeurs. L’imperméabilité devient rapidement indispensable pour les randonnées de plusieurs jours. Il faut alors opter pour un modèle tout cuir ou muni d’une membrane, imperméable et respirante, de type Gore-Tex. Si vous recherchez une chaussure de plein été et / ou spécifique aux pays chauds, il existe des produits de randonnée ultra aérés ou en fibres naturelles.
5 – La protection
La tige d’une chaussure de randonnée est généralement élaborée avec des matériaux résistants garantissant une bonne protection du pied. Elle peut être agrémentée d’un pare-pierres (renfort caoutchouc) sur l’avant pied ou sur l’intégralité de la chaussure.
6 – Conseils d’utilisation et d’entretien
Nous vous invitons à consulter notre fiche de conseil : « Entretien et utilisation des chaussures de randonnée ».